Dans une déclaration révélatrice récente, Greg Norman a confirmé qu’il ne lui reste qu’un an dans son rôle de PDG de LIV Golf, un mandat aussi controversé que transformateur. Alors que la ligue controversée se prépare à un éventuel bouleversement au milieu des négociations de fusion en cours entre le PGA Tour et le bailleur de fonds de LIV, le Public Investment Fund (PIF), Norman a rompu le silence, abordant les rumeurs concernant son remplacement imminent et réfléchissant à son héritage à la tête de l’organisation.
Le PDG de LIV Golf a admis dans une interview avec Sports Illustrated que son contrat, signé en 2021, doit expirer en 2024. Depuis qu’il a pris les rênes, Norman, connu sous le nom de « Grand Requin Blanc », a supervisé l’ascension de LIV, passant d’une ligue naissante à un perturbateur polarisant du golf traditionnel. Le format unique de 54 trous de la ligue, l’absence de cuts et le départ en shotgun—des changements destinés à innover le sport—ont suscité des réactions négatives de la part des fans et des puristes du golf, qui soutiennent qu’il s’agit d’un départ du « vrai golf ».
La friction entre LIV Golf et le PGA Tour a été palpable, avec Tiger Woods, un critique vocal, déclarant sans détour l’année dernière que « Greg Norman doit partir » si l’animosité entre les deux ligues doit être résolue. Norman, cependant, reste défiant, exprimant sa fierté pour les réalisations de LIV, y compris le recrutement de grands noms comme Phil Mickelson, Brooks Koepka, Bryson DeChambeau et Dustin Johnson—des joueurs qui ont choisi le format moins conventionnel de LIV et des contrats apparemment lucratifs plutôt que le circuit établi du PGA.
Cependant, les critiques n’ont pas cessé. Le champion majeur à quatre reprises, Ernie Els, est allé jusqu’à qualifier le format de LIV de “pas un vrai golf”, soulignant qu’il n’aurait jamais envisagé de rejoindre une telle ligue à aucun moment de sa carrière. Bien que certains fans apprécient l’approche novatrice de LIV, beaucoup d’autres ont exprimé leur déception, mettant en avant une érosion perçue des valeurs traditionnelles du golf.
Avec le PIF potentiellement en quête d’un nouveau PDG dans le cadre de ses efforts pour finaliser la fusion avec le PGA Tour, l’héritage de Norman est remis en question. Son successeur, s’il est nommé, hériterait d’un monde du golf en transition, tentant de relier deux ligues avec des philosophies fondamentalement différentes.
Pour l’instant, Greg Norman reste à la tête, mais alors que son mandat touche à sa fin, son prochain mouvement – et celui de LIV Golf – aura probablement des implications durables pour l’avenir du sport. Alors que la ligue continue d’évoluer et que le PIF explore de nouvelles directions, les yeux du monde du golf restent fixés sur Norman et l’héritage qu’il laissera finalement derrière lui.