LIV Golf, la ligue de golf dissidente controversée soutenue par le Fonds d’investissement public (PIF) d’Arabie Saoudite, fait face à de nouveaux défis alors que le PIF réoriente son attention loin des investissements à l’étranger. Lors de la récente conférence Future Investment Initiative à Riyad, le gouverneur du PIF, Yasir Al-Rumayyan, a annoncé que le fonds, qui supervise environ 930 milliards de dollars, réduira ses investissements internationaux de 30 % à environ 18-20 % pour privilégier les projets nationaux. Ce changement pourrait avoir un impact significatif sur la capacité de LIV Golf à offrir des contrats lucratifs qui ont attiré des joueurs de haut niveau comme Bryson DeChambeau, Phil Mickelson et Jon Rahm.
LIV Golf, qui a fait son apparition en 2022, a changé le paysage du golf professionnel avec son format de tournoi de 54 trous sur trois jours, défiant le modèle traditionnel de 72 trous de la PGA. Cependant, les joueurs de LIV ne reçoivent actuellement aucun point du Classement mondial officiel de golf (OWGR), une décision que le conseil de l’OWGR a justifiée comme « technique » plutôt que politique, citant le format différent de LIV et sa base de joueurs plus petite. Malgré une pétition des joueurs de LIV, l’OWGR a refusé de reconnaître leurs événements, créant une barrière pour les golfeurs de LIV cherchant à maintenir ou à améliorer leurs classements mondiaux.
La solution alternative du TUGR
En réponse, les Classements Universels de Golf (TUGR) sont intervenus pour fournir aux joueurs de LIV un système de classement alternatif, affirmant offrir une métrique plus inclusive qui reconnaît le roster mondial de LIV et son format non traditionnel. Jeff Bullock, co-fondateur de TUGR, a critiqué la décision de l’OWGR, arguant que de nombreux golfeurs de LIV font face à une gamme de concurrents plus diversifiée que les joueurs du PGA Tour centré sur les États-Unis. Il a déclaré : “L’écart dans l’OWGR entre LIV et les autres tours est un problème qui ne peut tout simplement pas être ignoré.”
TUGR a gagné en traction sous la direction du PDG de LIV, Greg Norman, qui espère que cela renforcera la légitimité de LIV dans le paysage du golf professionnel. Cependant, l’impact de la réduction des investissements à l’étranger par le PIF est susceptible de créer des obstacles supplémentaires pour LIV, affectant sa capacité à sécuriser de nouveaux joueurs grâce à des offres financières attrayantes.
Réductions financières et avenir de LIV
La réduction des investissements internationaux du PIF signale un changement potentiel dans la stratégie de dépenses agressives de LIV. Avec le recentrage du PIF sur des projets nationaux, le soutien financier précédemment généreux de LIV pourrait voir des contrôles plus stricts. L’année dernière, Norman a fait la une des journaux en signant apparemment Jon Rahm pour un contrat stupéfiant de 500 millions de dollars. Cependant, avec les priorités recalibrées du PIF, des acquisitions similaires à enjeux élevés pourraient être mises de côté, remettant en question la capacité de LIV à attirer les meilleurs talents par le biais d’incitations financières.
La ligue a attiré l’attention pour son format innovant et sa portée mondiale, mais des questions restent en suspens : LIV Golf pourra-t-il maintenir son attrait pour les joueurs d’élite si les restrictions financières se resserrent ? Et le système de classement alternatif de TUGR fournira-t-il aux golfeurs de LIV suffisamment de reconnaissance pour les garder compétitifs à l’international ?
Alors que LIV et ses joueurs naviguent à travers ces obstacles, l’avenir de la ligue—et son rôle dans la redéfinition du golf professionnel—est en jeu. L’approche novatrice de LIV Golf et le soutien de TUGR seront-ils suffisants pour maintenir son élan, ou la ligue fera-t-elle face à une bataille difficile alors que l’accent financier de PIF se tourne vers l’intérieur ?